Je ne suis pas sur le territoire des vivants
- Durée de la session sous hypnose:
- 43 mn
- Session n°
- 3 / 3
- Motif d'accompagnement:
- régression pour retrouver des souvenirs d'une période entre l'enfance et l'adolescence.
- Intention de la séance:
- poursuivre l'expérience précédente. Celle-ci à laissé une impression durable et des interrogations. Le décor avec cette barque plutôt mystérieuse suscite bien plus que de la curiosité: élucider.
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Gros plan sur un moment singulier
Environ 7 min après le début Retour rapide dans la scène intriguante
P : Je vois la même barque que la fois précédente… elle semble vieille, en bois, une présence est là, au bout, silencieuse, avec une capuche. Je ne vois pas son visage. J'ai une drôle de sensation...
Silence prolongé
T : Pourquoi pas ressentir en profondeur… et aviser librement de ce qui en ressort. Est-ce une invitation ?
Silence bref
P : Oui, on dirait, je suis attendue. Je monte sur la barque. La présence se met en mouvement et commence à nous emmener... je vois juste devant, une terre, peut-être une île, je ne sais pas. Nous arrivons sur une sorte de ponton en bois. L'atmosphère est tranquille et il y a des couleurs dans le paysage. Comme si la présence me parlait sans dire un mot. “Vas-y, c'est par là, prends le chemin devant toi.”
T : Ça donne envie d'en savoir plus.
Silence prolongé
P : Je viens de traverser la zone boisée, très verte. Je suis arrivée dans une sorte de jardin, très vert aussi. Il y a du monde, des bruits, de la musique, on dirait une garden party…
Silence prolongé
P : Je vois de plus en plus nettement, il y a des enfants…
P : Je reconnais mon cousin ! … mais il est décédé quand il était jeune, ça fait bien longtemps !
P : Il me regarde ! C'est vraiment bizarre, les autres enfants me paraissent inaccessibles, comme s'ils ne me voyaient pas.
P : J'ai une sensation très bizarre... comme si je n'étais pas sur le territoire des vivants... oui... il me voit, les autres enfants ne me voient pas. Lui est décédé et les autres, je ne sais pas, mais je les sens comme vivants.
T : Laissez-vous entrer en vous, de façon solennelle. Votre cousin a peut-être quelque chose à vous transmettre.
P : J'ai l'impression qu'il veut me dire qu'il est bien là où il est... mais qu'il a la sensation que ça dure depuis longtemps dans ce jardin... j'ai comme l'impression de pouvoir communiquer avec lui sans chercher à parler, comme si je savais faire.
T : Oui, l'esprit sait faire tout naturellement pour communiquer avec d'autres esprits dans ce genre d'endroit. Essayez de ressentir son état d'esprit. Vous avez juste à prendre ce que je vous propose.
P : Il y a de la tristesse en lui, une profonde tristesse. Il se sent seul même s'il y a d'autres enfants. Il me dit ne pas pouvoir communiquer avec eux. Et je suis là et il peut me percevoir... et moi aussi.
T : Étiez-vous proche avec lui ?
P : Oh oui ! nous étions toujours ensemble chez notre grand-mère. J'ai beaucoup et longtemps souffert de son départ brusque. Je n'ai pas compris ce qui s'était passé.
{ sanglots profonds et chauds }
T : Prenez le temps de vous retrouver.
{ Le reste de l'expérience a permis une libération ensevelie depuis plusieurs décennies, essentiellement de la tristesse – le moment pour apprendre à se dire au revoir (j'insiste souvent sur le fait que ça veut dire : à se revoir), puis le retour sur la barque et retour du voyage. }